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L’immobilier Parisien en 2025 : Vers une stabilisation des prix avec de fortes disparités

  • eugenieguillemin0
  • 31 juil.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 août

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En ce milieu d’année 2025, le marché immobilier parisien amorce un timide redressement après deux années de net repli. Les volumes de ventes repartent légèrement à la hausse, les taux d’intérêt reculent, et les prix semblent enfin se stabiliser après une chute depuis 2021 la plus forte jamais connue à Paris. Mais entre incertitudes économiques, tensions géopolitiques et mutations réglementaires, la prudence reste de mise. Une photographie contrastée d’un marché en recomposition.


Tendances générales du marché immobilier parisien

1.       Des ventes en légère augmentation Le volume de ventes a augmenté d’environ 8 % à Paris, mais cela s’effectue à partir d’une base historiquement basse en 2024. Les transactions ont été dynamisées entre février et mars, les acquéreurs ayant anticipé leur achat pour éviter la hausse des droits de mutation de 0,5 point (passés de 7,5 % à 8 %) effective depuis avril. Néanmoins, le marché reste bien en deçà des volumes des années pré-Covid et du pic post-Covid de 2021.

La baisse des taux d’intérêt a redonné du pouvoir d’achat aux acquéreurs : on est passé de près de 4,5 % au plus haut en 2023 à environ 3 % sur 20 ans aujourd’hui pour les bons profils. Les acheteurs ont désormais intégré que le retour à des taux autour de 1 % est très peu probable. D’ailleurs, la BCE vient d'interrompre sa politique de baisse le 24 juillet 2025 en maintenant, pour la première fois depuis plusieurs mois, ses taux inchangés. Du côté des vendeurs, la baisse des prix est désormais acceptée : peu s’attendent à une remontée rapide. Un nouvel équilibre entre offre et demande semble donc se mettre en place.

2.       Un marché très attentiste

Dans un contexte national et international instable et anxiogène, les acheteurs se montrent plus prudents et les vendeurs sont souvent moins enclins à déménager.

Les délais de vente se sont considérablement allongés. Si la majorité des biens trouvent preneur entre 3 et 6 mois, il n’est plus rare de voir des appartements rester sur le marché entre 6 mois et un an, voire davantage.

Les acheteurs, bien que toujours présents, prennent plus de temps dans leur réflexion et visitent davantage de biens. Ils évitent les biens surévalués et n’hésitent plus à faire des offres entre –10 et –15 % du prix affiché. S’ils ne trouvent pas d’accord, ils se tournent simplement vers un autre bien.

Les projets de déménagement sont également devenus plus complexes. Face à l’allongement des délais de vente et à l’incertitude sur le prix de cession, certains préfèrent vendre avant d’acheter et envisagent de louer temporairement entre les deux — une solution parfois difficile, notamment pour les familles ou les personnes âgées. Cette nouvelle complexité peut freiner un certain nombre d'acheteurs et de vendeurs.

3.       Une baisse ralentie, voire une stagnation des prix

Le prix moyen du m² à Paris s’établit à environ 9 500 € en juillet 2025 (source : Notaires du Grand Paris), avec de fortes disparités selon les arrondissements. Cela représente une légère hausse de 0,5 à 1 % depuis janvier 2025, mais une baisse sur les 12 derniers mois de juillet 2024 à juillet 2025 de 1,4 %, (versus –7,7 % sur les 12 mois précédents).

Depuis le pic de 2021, les prix ont chuté d’environ 12 %. Le marché semble aujourd’hui stabilisé après une phase prolongée de correction, mais aucun signal de reprise forte ne se dégage à ce stade. Cette tendance pourrait se maintenir au second semestre 2025, sous réserve de stabilité politique, économique et sociale.

4.       Des écarts de prix de plus en plus marqués

Les baisses de prix sont particulièrement nettes dans certains quartiers périphériques comme le 19ᵉ et le 20ᵉ, où les prix peuvent descendre à 7 500 €/m², ou encore dans certains quartiers du 13ᵉ et 18ᵉ autour de 8 000 €/m².

À l’inverse, les arrondissements centraux comme le 6ᵉ, 7ᵉ, 1ᵉʳ et 4ᵉ ont mieux résisté, avec des prix autour de 14 000 €/m², voire bien plus pour des biens d’exception (jusqu’à 20 000 €/m² ou plus). Ces arrondissements bénéficient d’un regain d’intérêt de la part de la clientèle étrangère, notamment américaine.

Les quartiers de l’ouest parisien ont également relativement bien tenu, mais avec des disparités selon les quartiers et les qualités intrinsèques des biens.

Le marché du luxe se montre plus résilient, avec même un léger regain d’activité.

Les biens présentant des défauts significatifs subissent de vraies décotes, même dans les quartiers prisés. D’autre part, les logements affichant une mauvaise performance énergétique (DPE F ou G) peuvent perdre entre 10 et 15 % de valeur, surtout si les travaux nécessaires pour améliorer la performance sont coûteux ou complexes.

La situation s’assainit donc progressivement, avec des écarts de prix plus justifiés par la qualité des biens et des emplacements.

En synthèse

En 2025, le marché immobilier parisien évolue dans un contexte marqué par la baisse des taux d’intérêt, la diminution du pouvoir d’achat et des disparités significatives entre arrondissements / quartiers.

Dans ce contexte, on observe une reprise des volumes de ventes depuis les plus bas de 2024, accompagnée d’une légère remontée des prix, encore peu significative.

Les biens haut de gamme et / ou sans défauts majeurs et conformes aux normes environnementales conservent une forte attractivité, notamment auprès des investisseurs étrangers de retour.

Les perspectives 2025 oscillent entre une baisse modérée des prix dans quartiers ou pour certains biens et une stabilisation, voire une légère hausse localisée et modérée de l'ordre de 1 à 2%.

 
 
 

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